Toilette-habillage ou soins de conservation ?
Dans le milieu funéraire, l’action qui consiste à préparer le défunt est réservée au thanatopracteur.
Celui-ci est amené à proposer deux prestations.
La toilette-habillage
Le défunt est préparé, puis habillé avec des vêtements remis par la famille. Il est d’usage de choisir des vêtements « nobles » pour le jour des obsèques.
Les chaussures ne sont pas nécessaires. (Ne pas oublier les sous-vêtements).
Certains thanatopracteurs proposent également de maquiller le défunt. Ceci n’est pas automatique et il faut bien veiller à le préciser, au conseiller funéraire lors de l’entretien.
A noter que dans de nombreux hôpitaux, cette prestation est proposée gratuitement par le personnel de la chambre mortuaire.
Néanmoins, il est parfois judicieux de faire appel à un spécialiste. Le tarif pour cette prestation est raisonnable. (Entre 150 et 170 euros selon les entreprises de Pompes Funèbres)
Lys funéraire propose cette prestation pour 140 euros. (Maquillage inclus, si demandé)
Les soins de conservation
La technique des soins de conservation est un procédé beaucoup plus technique.
Elle consiste à assainir le corps du défunt, par l’injection d’un produit bactéricide dans le système artériel.
Le but de cette technique est de permettre la conservation du défunt dans les meilleures conditions dans l’attente du jour des obsèques.
Ces soins sont obligatoires dans le cas d’un transport vers l’étranger ou le transport avant mise en bière pour une distance supérieure à 600 kilomètres.
Attention, certaines religions interdisent cette pratique (judaïsme et islam notamment).
Il faut noter que le principal but d’un soin de conservation est de restaurer le défunt et lui permettre de retrouver une apparence naturelle qui permettra de donner une dernière image positive à ses proches.
Or, c’est justement la dernière vision positive de son défunt, qui permet d’accélérer le travail du deuil.
On assiste le plus souvent à une certaine méfiance vis-à-vis de cette pratique. On accuse les entreprises de Pompes Funèbres d’imposer cette prestation, alors qu’elle serait inutile…
Pour avoir vu un grand nombre de défunts préparés selon cette méthode, je peux vous dire que les résultats sont souvent impressionnants. Il suffit d’imaginer le décès d’une maman, et la dernière vision des enfants, le jour des obsèques, pour comprendre que ce type de prestation n’est pas un luxe.
Il faut néanmoins être vigilant par rapport au traitement médical qui était suivi avant le décès.
Dans certains cas, les personnes ayant eu des traitements lourds supportent mal les soins de conservation.
Pour information, le tarif pour cette prestation représente tout de même un budget important. (Entre 420 euros et 470 euros selon les opérateurs de Pompes Funèbres)
Pour rendre accessible cette prestation, Lys funéraireproposent les soins de conservation à 390 euros.
En résumé :
La thanatopraxie
Il s’agit d’une pratique qui vise à conserver le défunt, mais surtout à améliorer son aspect.
Thanatopraxie et religion
Toutes les religions n’acceptent pas les soins de conservation.
Thanatopraxie et législation
C’est une pratique réglementée par la loi et exigée lors de certains transports vers des pays étrangers (ou transport par route au-delà d’un certain kilométrage).
En détail :
La thanatopraxie : conservation et préparation du défunt
La thanatopraxie : Du grec « thanatos » : mort
Et « Praxein » : manipuler
Les soins de conservation consistent en l’injection d’un produit bactéricide. Cette pratique doit toujours être précisée à la famille et aucune injection ne doit être effectuée sans son accord préalable. C’est généralement le conseiller funéraire de l’entreprise de Pompes Funèbres qui propose ces soins aux familles.
C’est une étape assez délicate dans la mesure où les opérations subies sont assez importantes et il faut informer les familles sans les heurter.
Quelles sont ces opérations ?
Après avoir déshabillé le défunt, le thanatopracteur lave le défunt avec des produits désinfectants et pratique un massage des membres pour en diminuer la rigidité.
Les yeux sont fermés et la bouche maintenue dans une expression naturelle. Vient ensuite l’étape de conservation proprement dite qui s’effectue en utilisant exclusivement l’injection d’un produit bactéricide.
On utilise habituellement des termes comme « soins somatiques » ou « art restaurateur » pour qualifier le soin de présentation d’un défunt. A ce processus se rajoute toujours le maquillage, l’habillage et le coiffage.
D’un point de vue psychologique, ce soin est d’une grande importance dans la mesure où il aide les proches à conserver une image positive de leur défunt. Le travail de deuil peut alors commencer dans les meilleures conditions.
THANATOPRAXIE ET RELIGIONS
La pratique de la thanatopraxie n’est pas toujours compatible avec la religion.
Celle-ci est tolérée chez les catholiques et les protestants
Elle est interdite par la religion musulmane et israélite (sauf dans le cas d’un rapatriement vers les pays d’origine)
Le bouddhisme et l’hindouisme l’interdisent également
THANATOPRAXIE ET LÉGISLATION
Cette pratique est encadrée par la loi. L’injection de produits bactéricides est imposée lors d’un transport avant mise en bière de plus de 600 kilomètres. Certains pays exigent cette pratique pour la rentrée d’un cercueil sur leur territoire.
Les thanatopracteurs sont des professionnels ayant obtenu un diplôme d’Etat et une formation spécifique.
La plupart des thanatopracteurs sont des indépendants ou des salariés exerçant dans le cadre d’une agence de Pompes Funèbres.
Cette pratique a été popularisée par la série américaine Six Feet Under.
Dans cette série, le spectateur est plongé dans le quotidien d’une famille, gérante d’une entreprise de Pompes Funèbres.